Voici une méditation de notre pape Benoît XVI pour fêter la Sainte Famille.
Avec la Sainte Famille, nous terminons l’année en bonne et douce compagnie ! Ce sont toutes nos familles humaines que nous fêtons, en nous rappelant la mission que Dieu leur confie : être des écoles d’amour, des lieux de croissance humaine et spirituelle. Mais la Sainte Famille n’est-elle pas exceptionnelle, unique ? Est-il raisonnable de nous la donner en exemple ?
Oui, car, contrairement à la vision idéalisée que nous en avons parfois, la Sainte Famille a bel et bien vécu la rude et simple vie des hommes ! Avec la persécution d’Hérode, elle est frappée par une épreuve imprévue, dont l’équivalent moderne pourrait être un licenciement, un deuil, une maladie… Pas de légions d’anges pour défendre le Fils de Dieu, la fuite en Egypte, avec ce départ nocturne en urgence, est le seul recours de pauvres gens. Puis, après le retour, c’est l’installation dans la banalité d’une bourgade de Galilée, Nazareth. On sait que Jésus y passera une trentaine d’années, sans « rien » faire… sauf apprendre son métier d’homme ! Et Marie et Joseph, sont-ils si loin de nous ? Ils cherchent à exercer au mieux leurs responsabilités de parents, la première étant de protéger l’enfant confié à leur garde. Pour prendre la bonne décision, quoique guidés par l’Esprit Saint, ils ne se sentent pas dispensés de faire appel à la prudence humaine, en renonçant à revenir en Judée pour le cas où le fils d’Hérode serait du même bois que son père. Seigneur, à l’intercession de la Sainte Famille, « affermis nos familles dans ta grâce et la paix.”