« Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, unissent leur voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
Matthieu 18,19-20
Jésus-Christ s’est fait solidaire de tout homme, aussi sommes-nous appelés à être solidaires les uns des autres. Ce désir de créer la communion avec nos frères en humanité, nous pousse autant à la prière qu’à l’action. En effet, prière et action sont les deux mains qui nous ouvrent les portes du Royaume. Et qu’est-ce que le Royaume, sinon que de faire fructifier la présence de Jésus au milieu de nous ?
Je t’invite à :
– Marcher à la suite du Christ qui s’est fait solidaire de tous
– Vivre La communion des saints
– Entrer dans La prière de demande
A la suite du Christ qui s’est fait solidaire de tous
Jésus crucifié entre deux malfaiteurs (Luc 23, 33-49) prie : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »
La prière de Jésus s’adresse au Père, mais elle est ouverte en direction des hommes. Au cur du déchaînement du mal, Jésus choisit de guérir, de pardonner, de maintenir la relation : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Jésus implore le pardon de Dieu. Il se fait solidaire de l’homme pécheur, non du mal. Il n’y a pas de solidarité possible dans le mal, car en ce lieu, tout lien est détruit. La solidarité que Jésus noue avec les hommes est orientée vers le bien, dans cette volonté de maintenir, de restaurer les liens rongés.
C’est cela qui touche le cur de l’homme, dit le « bon larron ». Cette volonté de salut manifestée, lui donne de pouvoir se tourner vers le Christ plein de confiance. Rien de ce qu’est l’homme n’est perdu, s’il consent à demeurer dans la communion, c’est à dire, dans une relation de fils et de frère à l’exemple de Jésus.
Est-ce que la prière m’est un chemin pour me permettre de reconnaître tout homme comme un frère ?
Est-ce qu’il m’arrive de prier pour celui qui me fait souffrir, celui avec qui je suis en conflit, celui pour qui je n’ai qu’indifférence ?
La Communion des Saints
Béni sois-tu, Seigneur, pour ce don de la communion des saints.
Jamais je ne suis seul ; ta présence, toujours, m’accompagne. Jamais je ne suis seul ; des frères, des surs, partout, me sont donnés.
Moi aussi, je peux prendre place dans cette communion des enfants de Dieu. Nous sommes confiés les uns aux autres pour ensemble marcher vers le Royaume.
Merci Seigneur, pour les « grands » saints, d’hier et d’aujourd’hui, qui tels des lumières, illuminent et tracent nos routes humaines par leur témoignage.
Tu m’appelles à faire partie de la foule innombrable des pauvres et des petits qui chaque jour, accueillent, dans leur vie, la Pâque de Jésus, qui chaque jour, vivent sous ton regard bienveillant.
Que ton Esprit, Seigneur, éveille mon regard pour reconnaître tout homme comme un frère. Que ton Esprit, nous donne de savoir porter les fardeaux, mais aussi les joies, les uns des autres.
La prière de demande
La prière de demande peut être une prière ambiguë. Qu’est-ce que je demande ? A qui ? Pour qui ? Pour quoi ?
Méditons la guérison du paralytique (Luc 5,17-20).
Jésus est occupé à enseigner, et voici qu’arrivent des gens portant sur une civière un homme paralysé. Pas de cris, pas de demande. Ils portent leur frère, et ils n’ont de cesse que Jésus le voit.
La foule est trop nombreuse, ils ne peuvent entrer dans la maison, ils montent sur le toit. Pas de fenêtre, pas d’ouverture pour entrer dans la maison, ils enlèvent quelques tuiles pour faire descendre l’homme paralysé juste devant Jésus. L’obstination de ces gens m’invite à avoir une prière persévérante, à ne pas me lasser de prier pour untel
jusqu’à ce que Jésus le voit.
C’est leur foi qui leur donne de porter ce frère jusqu’à ce que Jésus le voit. Ils ont cette confiance chevillée au cur, que si Jésus voit leur compagnon paralysé, il fera quelque chose. Quoi ? Ils ne savent pas. Dans le texte, aucune demande explicite n’est formulée. Ils s’en remettent totalement à Dieu, assurés que Dieu ne laisse pas le pauvre crier vers lui sans répondre.
Leur foi est bien ce qui touche le cur de Jésus et qui offre à l’homme paralysé, une parole de libération qui le remet debout.
La prière de demande est peut-être simplement une prière de confiance : Portant mon frère sous le regard de Dieu, je me découvre porté par la Parole de Dieu qui m’engage envers ce frère à faire tout mon possible pour lui, sachant que Dieu seul donne le salut.